« Réserve Nationale de Faune d’Orlu », ça sonne bien pour qui veux photographier des animaux!

Pour qui connaît un peu le système de la protection de l’environnement à la française, ça sonne moins bien. En effet, cette « réserve » est en fait un réservoir de gibier géré par les chasseurs, ces grands amis de la nature.

Concrètement, une vallée (magnifique du reste) est « protégée », et la population d’isard est « suivie ». Le suivi consiste à capturer les animaux dans des filets pour leur placer des colliers émetteurs (ce qui permettra de les pister et de les tuer dès qu’ils sortirons de la zone de protection). Comme ces idiots d’isards ne se jettent pas spontanément dans les filets, une douzaine de « stagiaires » parcourent les bois de haut en bas pour rabattre les animaux vers les filets, du matin au soir, tout l’été. Le résultat, c’est que les animaux sont affreusement stressés, impossibles à approcher à moins de trois cents mètres. Les marmottes passent leur journée à lancer des cris d’alarme en permanence, impossible d’observer un comportement normal.

En deux jours, dont un départ à 5h du matin, c’est à dire que je met quand même toutes les chances de mon coté, une seule photo réalisée:

La grosse misère. Même pas shooté un deuxième groupe: sur six individus, trois portaient un gros collier blanc tout moche!

Le coin étant quand même assez joli, je me traîne le matos pour faire un peu de paysage dans l’après-midi dont le trépied et les filtres pour les poses longues, c’est lourd, j’ai l’air con avec le trépied en plein soleil, mais ça vaut le coup!

 

 

 

 

 

En suivant le torrent sur le retour, belle surprise avec la rencontre de mon premier cingle plongeur. Une première fois le soir, sans lumière, puis en milieu d’après-midi.

 

 

 

 

Je me serai bien consacré plus longuement au cingle, le spot étant à peine à 15 minutes du parking, malheureusement, le temps à rapidement tourné à l’orage. Juste le temps de faire une petite demi-journée de voiture dans le coin. Pas mal de potentiel paysager, on est là au cœur du pays Cathare, les forets, les torrent, les pâturages permettent une belles variété d’images.