Quelques jours en vallée de la Vésubie,que j’ai déjà faite il y a deux ans,  histoire d’assurer un peu d’image avant de faire la Roya, que je ne connais pas du tout.

Première soirée à la Madonne de Fenestre, accès facile, au bout de 45 minutes de marche on atteint un replat où il suffit d’attendre les chamois qui redescendent pour pâturer. En cette saison on ne voit que des mâles solitaires ou des petits groupes de jeunes de l’année précédente qui passent leur journée au frais sur les névés.

Sur le chemin, une marmotte.Toujours craintive la bestiole, en plus ses cris d’alarme ont tendance à mettre tout le monde en alerte.

 

Bon je me planque et j’attends, pas longtemps à la vérité, un chamois se pointe, tranquille, il se met à brouter, vraiment près de moi.

 

 

Les marmottes défendent leur territoire,se poursuivent en criant, ça met un peut d’animation, et puis ça se calme à nouveau.

 

 

Le lendemain, je décide de partir très tôt pour être le premier au col de Fenestre qui marque la frontière avec l’Italie. Normalement les bouquetins sont là-bas, ils cherchent du sel sur les rochers et surtout sur le béton des bunkers.

Vers 8h, je suis au col, les bouquetins sont là, je m’installe dans la pente, juste sous le col, ils sont autour de moi, sur le sentier en contrebas, sur la crête au dessus…

Contrairement aux chamois, les bouquetins aiment bien la chaleur, un joli mâle se pose à quelques mètres de moi, au soleil. Tranquille il s’endort.

C’est surprenant comme proximité, ils n’ont peur de rien, les cris de marmottes ne les font pas réagir et ils ne s’écartent que de 2 ou 3 mètres au passage d’un randonneur.

En réalité, ils n’ont peur que d’une chose: que la montagne leur tombe sur la tête!

Qu’une pierre roule au-dessus d’eux, et c’est un vent de panique qui s’abat sur le groupe, ils font tous deux, trois bonds pour s’éloigner les uns des autres, en regardant en l’air… c’est très drôle à voir.

 

Enfin au bout de deux heures, une vraie belle rencontre, sur la crête, au dessus de moi, sur fond de ciel bleu…
Une étagne et son cabri.

Bonne moisson d’image donc en deux jours, j’aurais pu rester là plus longtemps, refaire les mêmes spots à des heures différentes, mais j’ai décidé de continuer ma route vers la vallée de la Roya, la vallée la plus au sud du Mercantour…