Petite semaine de vacances en Capcir, au pied du Carlit, avec au programme, de la randonnée, des étoiles et des animaux.

Bon, éliminons d’entrée la question qui fâche: point d’animaux! Trop de monde, partout, tout le temps, et des endroits vraiment sauvages inaccessibles pour différentes raisons. J’ai vu en tout et pour tout 2 marmottes.

Le Capcir est en fait la haute vallée de l’Aude, c’est une grande vallée, qui s’étend de 1300 à 1700m d’altitude. Donc, ce qui est pas mal (en théorie) c’est que les dénivelés ne sont pas trop importants. Mais c’est pas si simple. Exemple pratique: la vallée d’Eyne.

 

Alors, très sympas sur le papier: une vallée perchée, réserve naturelle, qui aboutie à un col, dénivelé: 700m. Bien pour la première rando.

Petite bizarrerie au départ du sentier: le panneau indique 7h aller-retour. Bon, 300m/h, 700m, je suis bien chargé en matériel photo, on va dire 2h30 de montée, 1h30 de descente … 4h aller-retour. Étrange, d’habitude les indications sont peu surestimée, mais là quand même…

Pas grave, c’est parti, ça monte tout doux, j’avance bien, c’est sympa, y’a des vaches partout, pas mal de monde, ça monte, plateau, raidillon, plateau… vers 12h, petit coup de pompe, ça fait quand même 4h que je marche, je vois bien le col, mais j’y suis pas encore. J’en suis même loin, très loin. Je décide lâchement d’abandonner. Je mange tranquille et je redescend. Ça descend tout doux, plateau, raidillon… vous connaissez la musique. 3h de descente, j’hallucine. Je retourne au panneau de départ et je le lis en entier: « niveau difficile, longueur: 18km ». Aïe, oui, bon, d’accord, je me suis fait avoir. 700m, ok, mais 18km, même si ça monte pas très fort, c’est très, très long… trop.

Et en fait, il s’avère que c’est partout pareil, l’analyse de la top25 est terrifiante, la vallée d’Eyne, ça fait partie des plus courtes!!

La grosse exception, c’est le lac des Bouillouses et l’ascension du Carlit. Parking sous le barrage et 3h30 pour le pic puis descente tranquille au milieu des 12 lacs. Évidemment beaucoup, beaucoup de monde, mais juste magnifique.

 

La fond de la vallée est aussi très chouette en cette saison, les champs sont moissonnés, la plupart parsemés de bottes de pailles, et il y a aussi beaucoup de rapaces. C’est parti pour de grandes balades, presque à plat!

Beaucoup de faucons crécerelles, buses, et des circaètes, le mangeur de serpent.

Quelques occasions de faire de la macro aussi, bien qu’il n’y ai plus beaucoup de fleurs, ça doit être très chouette au printemps…

 

 

Les bords de la vallée sont occupés par des petits villages très bien restaurés, le ski, faut croire que ça rapporte pas mal de fric aux collectivités et aux propriétaires… Bien sur, on fera abstraction des stations, mais des villages comme Font-Romeu ou Les Angles sont très agréable.  Le top, c’est les petits villages, un peu isolés des routes qui montent vers les stations, comme Evol, par exemple.

 

 

Un autre objectif du voyage est de faire quelques photos du ciel nocturne. Je me rends compte assez vite que la vallée est très anthropisée, donc très lumineuse, sans compter que les coteaux sont couvert de forêt.

(note technique: les arbres, la nuit, ça respire comme vous et moi, ça consomme de l’oxygène et ça produit du CO2 et de la vapeur d’eau, et ça, c’est un gros problème, la lumière artificielle illumine la vapeur d’eau, et le ciel est dégueulasse.)

Bref, quelques tentatives en font de vallée, un peu décevants … et des tentatives d’imager des conjonctions planétaires: alignement Antarès, Mars et Saturne, puis Venus et Jupiter.

 

 

 

Histoire d’être un peu sérieux sur le coup, je passe quand même une soirée sur le plus haut col du coin, 2600m !! Mais même là, tout l’horizon nord est pourri par la vallée et le sud est à peine mieux, il n’y a rien à proximité, mais les villes de Figueras ou Gerone, pourtant distantes de 80km, polluent bien le sud-est.

Sans compter les avions, là faut carrément jongler pour faire une pose de 30 secondes sans trace, en plus ils passent très bas, ça fait une grosse trace.

Et puis y’a ces connards d’espagnols, les mecs ils sont là pour la même chose que moi, faire des photos du ciel le plus noir possible. Et ben, ça les empêche pas de sortir leur gros projo, éclairer partout, ma gueule, l’appareil photo… insupportable.

 

Enfin, j’ai quand même réussi à faire deux-trois trucs, et surtout une belle voie lactée.

Et ça c’est sans compter que je suis arrivé tôt pour le couché de soleil.

 

Allez, on résume: des piafs, des vielles pierres,  des insectes bizarroïdes, des lacs de montagne, des couchers de soleil de fou, des étoiles… c’était pas mal comme vacances!!

 

 

 

 

 

 

 

et même une marmotte!!